Le Maasser
Resource
Type:
Peula
in:
French
Age:
8-16
Group Size:
5-25
Estimated Time:
60
minutes
INTRODUCTION :
Cette semaine, nous lisons la parachat Bé’houkotaï. C’est la dernière des parachiot du 3e livre de la Torah : Vayikra. La fin de cette paracha parle du « MAASSER ». De quoi s’agit-il ? C’est ce que nous allons apprendre et transmettre à nos ‘hani’him ce chabbat, avec l’aide de D’… .
LA TRIBU DE LEVI
Le peuple juif est constitué de douze tribus (la plus grande partie de ces tribus a disparu aujourd’hui, elles seront à nouveau toutes réunies au moment de la venue du Machia’h). L’une de ces douze tribus est la tribu de Lévi.
Les Léviim aidaient les Kohanim (les Prêtres), ils étaient responsables des objets du Temple et ils chantaient des Téhilim (Psaumes) dans le Temple. Ils étaient aussi chargés d’enseigner la Torah au reste du peuple.
Après la Sortie d’Egypte, les Bné Israël prirent possession du pays d’Israël. Chaque tribu reçu un morceau de terre cultivable. Chaque tribu, sauf la tribu de Lévi. Les Léviim vivaient en effet dans des villes et ils ne disposaient pas de champs cultivables.
A L’EPOQUE DU TANA’H (DE LA BIBLE)
Le Maasser Richone
Les Léviim n’avaient donc pas de terres. Pourtant, il fallait bien qu’ils vivent de quelque chose ! C’est la raison pour laquelle les paysans des autres tribus devaient prélever une partie de leurs produits agricoles pour la leur donner.
Chaque année, les paysans prenaient ainsi un dixième de leurs récoltes et ils le donnaient aux Léviim. Un dixième se dit « maasser » en hébreu. Ce don aux Léviim est appelé le « maasser richone », le premier dixième. Pourquoi « premier » ?! Parce qu’il y avait aussi deux autres sortes de maasser.
Le maasser chéni
Certaines années, les paysans devaient en effet prélever un dixième de ce qui restait de leurs récoltes. Que faisaient-ils de ce « maasser chéni », de cette deuxième dîme ? Ils devaient l’apporter à Jérusalem et le manger là-bas avec leurs familles et leurs amis !
Le maasser ani
Les années où on ne devait pas à apporter le maasser chéni à Jérusalem, on donnait à la place un « maasser ani », un dixième qu’on donnait aux pauvres, aux veuves, aux orphelins, aux étrangers ou bien aux Léviim.
(La Torah ordonne de laisser reposer la terre une fois tous les sept ans : c’est l’année de « Chmita ». Pendant cette année, on cesse toute culture. Lors des années de chmita, les paysans n’avaient donc aucun maasser à donner.)
LE MAASSER DE NOS JOURS
De nos jours, en souvenir du maasser, on prélève une petite partie des produits agricoles cultivés en Erets Israël. Cette petite partie peut être donnée à des animaux.
C’est aussi pour nous rappeler du maasser que nous avons aujourd’hui l’habitude de donner 1/10e de nos revenus à la Tsédaka. Le Talmud conseille de ne pas donner plus de 2/10e de ses revenus, faute de quoi on risquerait de devenir pauvre soi-même et d’avoir besoin à son tour d’être aidé.
TSEDAKA = LA JUSTICE
Le mot Tsédaka n’a pas été choisi au hasard pour désigner la charité. Ce mot signifie « justice ». Donner de la Tsédaka, ce n’est pas simplement être bon, être gentil, ou avoir de la compassion pour ceux qui sont dans le malheur. Pourquoi un homme est il pauvre ? Pourquoi a-t-il faim alors que son voisin est riche et peut s’offrir un train de vie de rêve ?! Ce n’est pas juste !!! Peut être qu’Hashem n’intervient pas exprès pour nous laisser la possibilité d’établir nous-même une justice, une égalité entre ces deux hommes, en aidant celui qui est démun
ETAPE 1 : Une surprise attend les ‘hani’him ce chabbat. Ils pensaient se rendre au Bné mais ils vont se retrouver… sur le plateau du « Juste Prix ». Le but du jeu est simple. Les ‘hani’him sont divisés en deux équipes, qui jouent à tour de rôle. Les présentateurs montrent un objet aux joueurs de la première équipe et leur demandent quel est le prix de cet objet dans le commerce. Ils peuvent leur donner le choix entre trois réponses. L’équipe qui trouve le plus de prix corrects a gagné.
Exemple : Cette montre vaut :
a. 10 euros
b. 50 euros
c. 60 euros
VARIANTE : Les présentateurs montrent l’objet. Dans chaque équipe, on se concerte et on décide du prix qui paraît le plus juste. L’équipe qui a trouvé le prix qui se rapproche le plus du « vrai » prix a gagné.
ETAPE 2 : Rassembler plusieurs objets et organiser une vente aux enchères. Doter les ‘hani’him d’un capital de tant d’argent (1000 euros par exemple). Lorsque les ‘hani’him ont tout dépensé, sortir une affiche sur laquelle sera dessinée une boîte de Tsédaka. Vendre la mitsva de la Tsédaka aux enchères. Malheureusement, il est trop tard, et les ‘hani’him n’ont plus d’argent pour acheter cette mitsva.
EXPLICATION :
Ces jeux, au même titre que le « Monopoly » ou « La Bonne Paye » permettent de sensibiliser les ‘hani’him à la notion d’argent et de richesse. Expliquer aux ‘hani’him que la Torah fixe des règles concernant ces richesses. Le paysan juif, à l’époque du Tana’h, devait donner une partie de celles-ci à ceux qui en avaient moins : le Lévi, le pauvre, la veuve, l’orphelin ou l’étranger. De nos jours, on continue de se soucier des autres en donnant 1 /10e de nos revenus aux plus démunis. Faire comprendre que c’est très important de d’aider ceux qui sont dans le besoin.
Lorsqu’un homme arrive au ciel, après 120 ans, toutes ses richesses ne lui servent plus à rien. L’argent peut-il acheter quelque chose dans le Monde Futur ? ! En revanche, il sera récompensé pour tout ce qu’il aura donné à la Tsédaka. Quelqu’un qui dépense tout son argent sans en donner pour la Tsédaka n’est pas très prévoyant : il ne lui restera plus rien pour « s’acheter une place » là-haut ! (cf : étape 2)
LE POINT ADRA’HA :
Une péoula qui cartonne est souvent une péoula qui a été bien préparée. Des petits détails comme :
· un beau décor (affiche « Le Juste Prix »),
· des déguisements (lunettes noires et cravate pour le présentateur),
· des petites cartes avec le vrai prix écrit dessus (au moment d’annoncer la bonne réponse – étape 1),
· des faux billets de banque (étape 2),
· des bonbons pour récompenser les gagnants…
… peuvent littéralement transformer une péoula « classique » en une péoula extraordinaire !
LE P’TIT PLUS :
Les ‘hani’him ne peuvent sortir de péoula qu’après avoir reçu un « ticket-sortie ». Pour l’obtenir, chaque ‘hani’h doit raconter une chose qu’il a apprise aujourd’hui. On ne peut pas répéter quelque chose qui a déjà été dit. Tout le reste est accepté. Les tickets peuvent avoir la forme qu’un véritable morceau de papier, d’un bonbon, d’une poignée de main…
(idée tirée du site www.madrich.org)
Béatsla’ha raba !!!
ET’ LASHIR
Amar Rabbi Akiva : « véhaavta léréa’ha kamo’ha ; sheli, shela’h ; shela’h, shela’h ; zé klal gadol bartorah »
Rabbi Akiva disait : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ; ce qui est à moi est à toi ; ce qui est à toi est à toi ; c’est un grand principe dans la Torah »
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