L'assimilation

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Resource Goal

But : 

Faire comprendre aux Hanihim que l’assimilation commence par un acte minuscule…

Par exemple des juifs qui se sont attablé lors du festin chez Ahachvéroch et qui n’ont fait que boire un petit verre de vin en compagnie des perses.

 


Resource Contents

Un peu de h’omer :

 

Qu'est-ce que l'assimilation ?

 

C'est l'idée que plus les Juifs ressemblent aux Non-Juifs, moins ils suscitent de haine.

 

Le roi des Perses, Ahashverosh,  règne sur un Empire immense, qui va de la Turquie actuelle à l'Inde, et de l'Asie centrale à l'Egypte.

 

Un beau jour, il décide d'organiser un grand banquet.  Toutes les personnalités importantes de l'Empire sont invitées : ministres, généraux,  gouverneurs,  savants, artistes, prêtres. Sans distinction de race ou de religion : Perses, Mèdes, mais aussi Babyloniens, Assyriens, Araméens, Egyptiens, Grecs d'Ionie, Indiens, Juifs…

A ce banquet, on sert d'énormes quantités de vin et de boissons enivrantes …

 

Mais le roi ne force personne à boire à sa santé. Chacun peut faire comme il l'entend. Si certains invités n'ont pas envie de boire, ils en ont également le droit…

Les tyrans et les dictateurs forcent souvent leurs sujets à boire immodérément.  C'est une façon de les humilier. Un homme ivre ressemble à un animal et se comporte de façon honteuse. C'est aussi un moyen de découvrir les pensées cachées des gens. Un homme ivre dit tout. Même les secrets que lui a confiés son meilleur ami. Même ses secrets personnels. Le dictateur russe Staline faisait boire sans cesse ses invités dans ce double but. Pour les encourager, il faisait semblant de boire aussi. Mais en fait, sa bouteille de vodka ne contenait que de l'eau…

 

De la part d'Ahashverosh, c'est donc une grande faveur que de permettre aux invités de ne pas s'enivrer s'ils n'en avaient pas envie.

 

Les invités juifs se disent qu'ils ont bien de la chance de vivre sous un roi aussi généreux et aussi libéral. Quelle différence avec Nabuchodonosor, le cruel roi de Babylone, qui avait  détruit Jérusalem et déporté la plus grande partie du peuple en Mésopotamie…

Certains de ces invités se disent alors : " Même si le roi ne nous y force pas, buvons un ou deux verres à sa santé,  à la mode perse ! Cela lui fera plaisir. Il le mérite bien ! "

 

Boire du vin fabriqué par des Non-Juifs venait d'être interdit par les Hahamim. Parce que les Non-Juifs avaient l'habitude de " consacrer " leur boisson à leurs idoles en pratiquant une libation : en jetant quelques gouttes en direction de l'idole ou devant soi.  Le geste de lever son verre ou de trinquer,  toujours en usage à notre époque, est un lointain rappel de cette coutume.

Mais les invités qui " veulent faire plaisir au roi " décident de ne pas en tenir compte de l'interdiction des Hahamim et de boire le vin perse quand même.

 

A ce moment précis, les Non-Juifs commencent à regarder les Juifs d'un drôle d'œil. Dans l'âme de chaque Non-Juif, il y a à la fois du respect et de la haine. Du respect, tant que les Juifs respectent la Torah. De la haine, dès qu'ils la négligent.

 

A ce moment précis,  le libéralisme d'Ahashverosh à l'égard des juifs prend fin. Quand Esther sera " sélectionnée ", quelques mois plus tard, pour être présentée au roi, Mordekhai lui ordonne de cacher son origine. Parce qu'Ahashverosh commence à s'entourer de conseillers antisémites.

 

Haman est invité, comme tous les grand personnages de l'Empire, au banquet d'Ahashverosh. Il a vu que les Juifs buvaient du vin non-kasher. Il s'est dit : " Quand ces Juifs obéissaient à Hashem, ils étaient puissants. C'est pourquoi ils ont pu vaincre et tuer mon ancêtre Agag, roi d'Amalek. Mais aujourd'hui, ils désobéissent. Hashem ne les protègera plus. Je vais pouvoir venger mon ancêtre en les tuant tous ".

 

Le même renversement s'était déjà passé en Egypte. Le Midrash explique que tant que les Enfants d'Israël se séparaient des Egyptiens, ceux-ci les respectaient.  Mais certains Enfants d'Israël avaient eu envie de vivre comme les Egyptiens, de partager leur culture. Le Midrash dit : " Ils avaient  empli les théâtres et les cirques " (en termes d'aujourd'hui : " les cinémas et les discothèques "). Les Egyptiens commencèrent alors à les haïr. Et à les persécuter.

Même chose à l'époque moderne.

 

Tout au long du  56e siècle (les années 5500-5600 : 1740-1840), les pays occidentaux avaient adopté une attitude plus libérale à l'égard des juifs. Ils leur permettaient de pratiquer leur religion en paix, d'avoir des activités économiques normales, d'entrer à l'université. Certains Etats – les Etats-Unis, la France – avaient même donné aux juifs l'égalité politique.

 

La plupart des juifs restaient fidèles à Hashem et aux mitzvoth.  Mais une minorité affirmait au contraire qu'il fallait " remercier " les Non-Juifs en adoptant leur culture. En 5596 (1836), un congrès de rabbins " réformés " allemands décida d'abandonner le Choulkhan Aroukh. En apprenant cela, un autre rabbin allemand, resté orthodoxe, déchira ses vêtements et déclara : " Ils rejettent le Choulkhan Aroukh (le code de la loi juive) pour se faire accepter par les Allemands. Mais dans cent ans, les Allemands feront leur propre Choulkhan Aroukh contre les juifs ".  

 

Quatre-vingt-dix-sept ans plus tard,  en l'an 5693 (1933), les nazis prirent le pouvoir en Allemagne. Quatre-vingt-dix-neuf  ans plus tard, en 5695 (1935), ils promulguèrent les Lois de Nuremberg, qui instauraient une séparation totale entre Non-Juifs et Juifs et ôtaient à ces derniers leurs droits civiques.

 

On peut toujours faire techouvah  de l'assimilation. Mieux : aucune  techouvah  n'est plus forte.

 

Moshé Rabbénou avait été adopté par la fille de Pharaon, élévé comme un prince égyptien. Mais quand il a vu que ses frères juifs avaient été réduits en esclavage, il " est sorti vers eux " : il a renoncé à ses privilèges pour prendre leur parti.

 

Cette techouvah héroïque lui a valu de libérer réellement le peuple juif sous la conduite de Hashem puis de transmettre la Torah au Har Sinaï.

 

Esther était devenue  reine des Perses, aux côtés d'Ahasheverosh.  Personne ne savait qu'elle était d'origine juive. Mais elle a pris le parti de son peuple, face à Haman. Un risque énorme : rien ne permettait de prévoir la réaction d'Ahashverosh.

 

Ce geste lui a valu non seulement de sauver le peuple juif, mais aussi d'instituer la fête de Pourim, qui est considéré comme une seconde transmission de la Torah, plus définitive que la première.

 

Des idées pour s’inspirer

 

But : 

Faire comprendre aux Hanihim que l’assimilation commence par un acte minuscule…

Par exemple des juifs qui se sont attablé lors du festin chez Ahachvéroch et qui n’ont fait que boire un petit verre de vin en compagnie des perses.

 

Déroulement de la Péoula :

 

Première partie de la péoula :

 

Ecrire sur des cartes de couleur des faits que les juifs ne faisaient pas à l’époque et qui se font aujourd’hui (depuis que les juifs sont considéré comme des citoyens à part entière dans le pays ou ils habitent).

Par exemple : -    aller en discothèque

-         pratiquer la caherout

-         ne mettre la kippa qu’à la maison

-         le port du pantalon pour les filles

-         aller à la plage

-         habiter dans un endroit éloigné de la communauté juive (sachant que la voiture peut nous faire arriver dans un endroit juif rapidement).

-         pratiquer le chabat

-         s’habiller à la mode

-         manger le poisson et les salades dans des restaurants non cachers.

 

Et d’autres…….

Demander aux hanihim si ces choses doivent toujours être respectées, gardées de nos jours, dans ce temps moderne.

 

Deuxième partie de la péoula :

 

Distribuer aux hanihim les chiffres de l’assimilation d’il y a vingt ans et ceux de cette année. Malheureusement, l’écart est énorme…...

Lorsque les hanihim remarqueront cette différence, leur poser des questions, essayer de les faire réfléchir sur ce problème.

 

 

Conclusion : 

 

Expliquer aux hanihim que si les juifs avaient essayé de garder un maximum ce qu’ils ont reçu à la maison, les valeurs, les coutumes etc… et avaient moins essayé de se fonder à la population non juive qui l’entoure, il y aurait moins d’assimilation.

Le midrash nous enseigne que la force des áðé éùøàì en Egypte était que tout au long des générations, les juifs ont gardé leurs noms, leur tenue vestimentaire, leur langue et n’ont pas commis d’ adultère.

L’assimilation ne se fait pas de suite, elle se fait progressivement. On commence par des petites choses qui nous semblent bénignes (cf exemples plus hauts) mais qui sont suivies par des pertes beaucoup plus grandes et plus graves.

C’est ainsi que par extention on arrive à des problèmes majeurs qui mettent en danger la vie du peuple juif.

 

 

 



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