Shabbat
Type de ressource: peoula (activite) dans: French
Ans 8 - 16
Taille du groupe 5 - 20
Temps estime: 60 minutes
MESSAGES A TRANSMETTRE:
a) Donner envie de faire Shabbat, montrer une image positive et non restrictive de ce jour saint.
b) Faire comprendre que Shabbat est une Mitswa que l'on doit s'efforcer de respecter.
Ce sujet est tres important car il est hebdomadaire… Chaque semaine, on a
MESSAGES A TRANSMETTRE:
a) Donner envie de faire Shabbat, montrer une image positive et non restrictive de ce jour saint.
b) Faire comprendre que Shabbat est une Mitswa que l'on doit s'efforcer de respecter.
UN PEU DE H’OMER :
I- Introduction :
Dans
"Voici les choses qu'H' a ordonne de faire, pendant 6 jours, tu feras ton travail, et le 7eme sera saint pour vous, et tout celui qui fera un travail pendant ce jour, il devra mourir."
On voit dès lors une Mitswa positive et une Mitswa négative dans ce Passouk.
Shabbat, nous avons énormément d’interdits (ne pas porter dans un espace public, ne pas cuire, ne pas prendre la voiture…)
Il est écrit "H' a ordonne de faire" "Laasot Otam".
Shabbat est un jour que l’on garde et que l’on fait (« Veshamerou » et « Laasot »).
Or, il y a un horaire de début, des interdits, et un horaire de fin. Alors qu’est ce que l’on FAIT, puisque justement, on NE FAIT PAS ?
Dans
Et il ajoute que si on le respecte, on aura une part de Olam Aba. Et D. rajoute que Shabbat est un avant gout du Olam Aba. Le Olam aba est la spiritualité à l’état pur.
Qu’est ce qu’il y a de spirituel dans Shabbat ?
Voici 2 points qu’il faut s’efforcer de comprendre.
II- L’accueil du Shabbat
Tout d’abord, nous accueillons le Shabbat.
Nous avons pour habitude de chanter « Leh’a Dodi Likrat Kala, Pene Shabbat Nekabela » « Viens, mon bien-aimé, à la rencontre de ta fiancée, allons accueillir le Shabbat ! ».
Des lors, ce jour saint est présenté comme une fiancée, c’est donc un couple que forme le Am Israel avec le Shabbat.
Petite anecdote : Rabbi Hanina avait l’habitude de sortir de la ville vers l’est le vendredi afin d’aller vers Shabbat, (en allant vers une direction dans laquelle le soleil se couche plus tôt, c’est-à-dire vers un endroit ou Shabbat commence plus tôt !!), tant il aimait le Shabbat.
III- Le Kiddoush
Puis nous récitons le Kiddoush du vendredi soir, debout. On est debout pour témoigner (« shamor vezahor »), de la même manière qu’un témoin au tribunal se lève lorsqu’il est à la barre. Shabbat midi, nous restons assis car ce n’est plus un témoignage mais un rappel des raisons pour lesquels nous sommes en train de faire Shabbat « Veshamerou Bene Israel Et Hashabbat… »
Dans ce Kiddoush du vendredi soir, nous rappelons pour témoigner de :
-Maasé Berechit : la création du monde, le fait qu’H’ se soit reposé le 7ème jour
-Yetsiat Mitsraïm : la libération de l’Egypte qui a mené à la création du Am Israel, ainsi qu’au don des tables de la loi au Sinaï, des 10 commandements, dont Shabbat fait parti… Mais également le fait qu’après l’esclavage en Egypte, il y a eu une libération, la sortie d’Egypte, de la même manière, nous travaillons dur pendant 6 jours et notre libération est le Shabbat.
Dès le début, on explique pourquoi on sanctifie la journée du Shabbat : De la meme manière qu’H’ l’a sanctifiée, nous la sanctifions.
IV- Les H’alot
Ensuite, nous mangeons les H’alot. Pourquoi 2, et pourquoi les couvrir d’un napperon ?
Deux explications possibles, données par Itsh’ak J-C Blum (z‘l) et par A. Chichportiche (Vous pourrez en entendre bien d’autres !) :
1° A la sortie d'Egypte, délivrés de l'esclavage, les Bne Israel se dirigeaient vers le pays de Canaan. Mais ils devaient traverser le désert, dans lequel ils avaient faim et soif. H’ venait chaque fois à leur secours, en faisant pleuvoir du ciel la manne, qui était la nourriture des Bne Israel pendant les quarante ans de la traversée du désert. Les flocons farineux de la manne tombaient du ciel en quantité suffisante pour la nourriture d'une journée. Le vendredi, il y avait une double couche de manne, qui se couvrait de rosée. Les Bne Israel pouvaient en ramasser une double ration, pour préparer les galettes pour Shabbat (Shemot 16,22).
C'est pour cela que l'on met 2 H’alot le Shabbat, rappelant les 2 couches de manne, recouvertes d'un napperon, rappelant la rosée.
2° On doit avoir des H’alot à table car un vrai repas, digne du Shabbat, nécessite un Motsi, et le nombre de 2 s’explique par le nombre de 2 termes concernant le Shabbat : Shamor et Zah’or. On couvre les H’alot afin de ne pas faire brah’a levatala avec le Kiddoush.
V-
Le vendredi soir, s’ajoute au Arvit particulier de Shabbat
Le Shabbat matin, on récite une Tfila en plus, Moussaf.
On lit
Le Shabbat après midi, on lit le début de
Ces élèments supplémentaires sont présents pour différencier Shabbat de la semaine, le rendre plus saint, se rapprocher d’H’.
En effet, ce jour dans lequel nous n’utilisons pas de technologies, nous ne travaillons pas, nous avons davantage de temps pour étudier, prier, et renforcer son lien avec H’.
VI- Shabbat, jour de repos
Le 7ème jour, H’ se reposa du travail qu’il avait accompli les 6 jours de la création. Le 7ème jour, nous nous reposons, c’est pour nous le « kif » de la semaine. En effet, en plus de nous rapprocher d’H’ en priant et en sanctifiant le Shabbat, nous sommes en famille et avec nos amis, nous pouvons profiter pleinement, sans ordinateur, msn, télé, téléphone, qui gacheraient des bons moments, des repas en famille, des sorties, des après midi au Bne Akiva :p !!
Ce jour là, on mange bien, des plats spéciaux, généralement Tcholent et Gefilte Fish chez les Ashkenazim, et Dafina, Couscous, Pkaïla chez les Sefardim. (Mmmm !!)
L’après midi, on a l’habitude de faire un Oneg Shabbat et de chanter des chants, zmirot de Shabbat.
A méditer : « Durant tous ces siècles, ce ne sont pas les Juifs qui ont gardé le Shabbat, c’est le Shabbat qui a gardé les Juifs ». Que signifie cette phrase ? Est-elle vraie ? Pourquoi ?
Petite histoire :
Histoire que les madri’him peuvent mettre en scène :
Il était une fois un roi très riche qui était très aimé de ses sujets. Il vivait dans un grand et magnifique palais blanc que tous les passants s’y arrêtaient pour l’admirer. Ce roi n’avait qu’un seul sujet de tristesse. Il n’avait pas d’enfant. Cela faisait pourtant bien longtemps qu’il était marié. Les années passèrent et le bon roi continua de régner sur son royaume. Jusqu’au jour où lui vint au monde le plus merveilleux des cadeaux : un petit bébé. Le roi, ému n’avait plus d’yeux que pour son fils. Il décida que le jeune prince devait recevoir une éducation parfaite. Il fit donc construire un palais au beau milieu d’une île et y envoya son fils, accompagné de domestiques à la tenue irréprochable, des cuisiniers et des couturiers les plus renommés et des maîtres les plus sages de toute la contrée. Le prince grandit ainsi dans un univers enchanteur, où l’on pris soin de lui comme on ne l’avait fait pour personne auparavant. Il devint un sage et beau jeune homme, intelligent, courageux et gentil. Le temps arriva alors de songer à lui trouver une épouse. Mais la tâche était ardue car le roi était déterminé à trouver une femme parfaite pour son fils parfait. Il fallait qu’elle soit aussi raffinée, douce, sage et belle que le prince. Comment faire pour trouver une princesse qui rassemblerait toutes ces qualités ? L’on présenta au roi quantité de jeunes filles. Et un jour, enfin, le roi trouva celle qu’il cherchait. C’était la plus jolie princesse que l’on puisse imaginer. Elle était gracieuse, vive et aimable. Les préparatifs du mariage furent organisés. Le grand jour arriva. Le prince allait rencontrer celle que son père avait choisie pour lui. Tous les habitants du royaume s’étaient massés sur le bord de la mer pour célébrer le retour du prince et assister à la célébration du mariage. De grandes gerbes de fleurs blanches avaient été disposées partout et la ville était resplendissante. Des harpes et des flûtes jouaient une musique enchantée. Soudain, on vit au loin apparaître le bateau du roi. Les voix se turent et la foule attendit respectueusement l’arrivée du fils du roi. Le bateau accosta. Le prince descendit et s’avança d’un air majestueux vers la jeune fille. Elle était vêtue de blanc et se tenait entre ses parents. Toute l’assemblée reteint son souffle quand le prince s’approcha de la princesse. Mais soudain, lorsqu’il ne fut plus qu’à quelques centimètres d’elle, il se figea. Il la regarda longuement, l’air désolé, et tourna les pieds. Les sujets du roi étaient stupéfaits de voir le prince faire demi-tour et se diriger vers son père. Que devait ressentir la princesse ? Arrivé devant ses parents, le prince s’arrêta puis il se jeta en sanglots dans les bras de son père. C’est appuyé au bras de ce dernier qu’il s’en retourna ensuite vers la jeune fille. Il s’agenouilla devant elle et s’excusa, la voix tremblante d’émotion : « Avant de t’épouser, il fallait que je remercie mon père de m’avoir trouvé une femme aussi merveilleuse. » Puis il lui chanta doucement « Boyi boyi kalah – Viens, viens ô ma fiancée »…
Le roi est Hakadosh Barou’h Hou et le prince représente le Am Israël. La kalah est le shabbat, le cadeau le plus raffiné que notre père pouvait nous faire. Tout au long de l’histoire, on se demande si le prince va accepter de se marier avec la jeune fille ou s’il va la rejeter. Le même suspens existe au sujet de chaque Juif : va-t-il décider de faire shabbat ou pas ? Va-t-il reconnaître le cadeau exceptionnel qui lui a été fait ? Le cantique de Lé’ha Dodi célèbre le mariage du peuple Juif et du Shabbat.
IDEES DE PEOULA :
Hevraya Alef :
1° Les Madrihim préparent des papiers concernant Shabbat, des interdits, des obligations, et des choses permises. Chaque Hanih tour à tour devra classer dans une boite un papier. A la fin, on dépouille, on corrige les erreurs, et on demande aux Hanihim d’expliquer pourquoi le papier a doit être dans la boite b.
2° On installe une table, style table de Shabbat, avec des papiers dessus « Halot » « Pain de mie » « Dafina » « Porc » « Couverts » etc… et les Hanihim doivent choisir un papier et expliquer pourquoi c’est dans une table de Shabbat, ou pourquoi ça ne l’est pas.
Hevraya Beth :
Faire 2 groupes.
L’un fait Shabbat au sens religieux (syna, étude, bné), l’autre fait Shabbat au sens culturel (dire que c’est un jour de repos, bien manger, mais ne pas respecter le Shabbat au sens religieux). Ils préparent chacun une mise en scène de Shabbat, puis ils débattent à propos de la manière de faire Shabbat. Les Madrihim rentrent dans le débat afin d’intercaler des connaissances.
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