Souviens Toi De Ce Que T'as Fait Amalek
Type de ressource: peoula (activite) dans: French
Ans 8 - 16
Taille du groupe 6 - 20
Temps estime: 60 minutes
- Réfléchir sur la mémoire et ce que ça veut dire souvenir.
- Savoir pourquoi il est important de se souvenir.
- Apprendre qu’on est obligé de se souvenir d’Amalek, et de ce qu’ils ont fait.
A la veille de ôåøéí le passage suivant est lu à la úåøä :
ãáøéí ôø÷ ëä
(éæ) æëåø àú àùø òùä ìê òîì÷ áãøê áöàúëí îîöøéí:
(éç) àùø ÷øê áãøê åéæðá áê ëì äðçùìéí àçøéê åàúä òéó åéâò åìà éøà àìäéí:
(éè) åäéä áäðéç ä' àìäéê ìê îëì àéáéê îñáéá áàøõ àùø ä' àì÷éê ðúï ìê ðçìä ìøùúä úîçä àú æëø òîì÷ îúçú äùîéí ìà úùëç: ô
« Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek, lors de votre voyage, au sortir de l’Egypte ;
Comme il t’a surpris chemin faisant, et s’est jeté sur tous tes traînards par derrière. Tu étais alors fatigué, à bout de forces et lui ne craignait pas D… .
Aussi lorsque l’Eternel, ton D…, t’aura débarrassé de tous tes ennemis d’alentour, dans le pays qu’Il te donne en héritage pour le déposséder, tu effaceras la mémoire d’Amalek de dessous le ciel : ne l’oublie point. »
Dans ce passage, l’ordre nous est donné de détruire la descendance d’òîì÷ à jamais. C’est assez étonnant de trouver dans notre úåøä qui est définie comme une « úåøú çééí », une úåøä de vie, une demande aussi dure.
Pour mieux la comprendre, il nous faut se replonger dans l’histoire et essayer de définir ce que le terme òîì÷ représente vraiment.
Juste après la sortie d’Egypte, alors que les áðé éùøàì viennent de franchir la mer rouge, le peuple d’òîì÷ vient et combat le òí éùøàì. Ce peuple n’est pas le seul qui va se lever pour essayer de détruire le òí éùøàì mais il a la particularité d’être le premier. En effet tous les autres peuples viennent d’entendre les prodiges qu’ä' a fait en Egypte : les dix plaies, l’ouverture de la mer rouge et la noyade des Egyptiens.
Tous reconnaissent alors la grandeur de la main d’ä' et la redoutent. Ils n’osent pas faire la moindre chose au peuple choisi par ä', le òí éùøàì. òîì÷, lui, a compris cet effet de paralysie et décide de briser le premier la glace. Alors que le peuple vient de commencer sa route vers le îúï úåøä, il les attaque.
Les øáðéí ont comparé sont action à une personne qui se dévouerait pour rentrer en premier dans un bain d’eau bouillante : elle sait qu’elle va se brûler, mais en même temps, l’eau va se refroidir et les personnes suivantes pourront se baigner plus facilement.
Lors de la sortie d’Egypte, tout le monde craignait le òí éùøàì en raison des miracles d’ä', personne n’osait les défier. òîì÷, lui, décide de montrer que ce peuple n’est pas immortel et qu’on peut encore leur déclarer la guerre. En faisant cette acte, non seulement il donne l’exemple mais il fait preuve d’insolence envers ä' : il se croit capable de tenir tête au Créateur.
Une autre attitude particulière à òîì÷ est sa volonté de détruire le òí éùøàì même s’il sait que cela va entraîner sa perte. C’est un comportement que l’on va retrouver plusieurs fois dans l’histoire : la haine du peuple juif est tellement grande qu’elle passe avant la survie de ceux qui les attaquent. On peut citer l’exemple de l’Allemagne Nazie : elle continua de mobiliser les trains pour l’extermination des juifs au lieu de permettre aux soldats de renforcer les bataillons en pleine guerre. La priorité fut donnée aux massacres et non plus à la possibilité de victoire.
Trois îöååú nous sont ordonnées à partir d’òîì÷.
La première est de ne pas oublier ce qu’il nous a fait : ìà úùëç.
La seconde est de s’en souvenir : æëåø.
Le commentateur úåøä úîéîä explique la différence entre les deux verbes. Il nous apprend qu’il a « ne pas oublier », c'est-à-dire ne pas rester indifférent face à une situation qui ressemble. L’exemple donné par òîì÷ doit rester dans notre mémoire en permanence. Nous devons aussi avoir une autre attitude: perpétrer la mémoire : rappeler et raconter ce que l’on nous a fait. C’est une manière plus active que le premier verbe.
Il résume son idée par le schéma suivant :
ìà úùëç = áôä
æëåø = áìá
Enfin, la troisième îöååä est de détruire le nom d’ òîì÷, ainsi que toute sa descendance et tous ses biens. Cette îöååä fait partie des trois îöååú que le òí éùøàì doit effectuer en arrivant en àøõ éùøàì.
"ùìù îöåú ðöèåå éùøàì áëðéñúï ìàøõ, øàùåðä ìäòîéã òìéäí îìê, ùðéä ìäëøéú æøòå ùì òîì÷, ùìéùéú ìáðåú áéú äáçéøä."
ñðäãøéï ë' á'
« Trois îöååú ont été ordonnées à éùøàì lors de leur entrée dans la Terre (d’Israël), la première de se proclamer un roi, la seconde de détruire toute la descendance d’òîì÷ et la troisième de construire le áéú äî÷ãù. »
Le øîá''í nous apprend dans ses äìëåú îìëéí que c’est au roi d’éùøàì que revient le devoir de détruire le peuple d’òîì÷ (øîá"í äìëåú îìëéí ôø÷ ä äìëä à). C’est ainsi que quand ùàåì est proclamé roi, un de ses premiers rôles est de détruire òîì÷. Il va échouer à sa tâche en laissant en vie le bétail du peuple ainsi que leur roi, àââ.
îøãëé est le descendant de ùàåì et äîï est celui d’àââ. L’histoire de ôåøéí est l’occasion pour îøãëé de réparer une partie de la faute de son aïeul.
Nos çëîéí nous enseignent qu’aujourd’hui il est dur de distinguer qui est vraiment un descendant d’òîì÷. Ce qui peut être sur c’est qu’il faut se souvenir de lui, et enseigner ses actes.
Quelques documents :
- ëììé äîöååú àøõ ã"ä ùìù îöåú
ùìù îöåú ðöèåå éùøàì áëðéñúï ìàøõ, øàùåðä ìäòîéã òìéäí îìê, ùðéä ìäëøéú æøòå ùì òîì÷, ùìéùéú ìáðåú áéú äáçéøä, ãâøñéðï áñðäãøéï ôø÷ ë"â (ñðäãøéï ë á) úðéà àéãê ø' éäåãä àåîø â' îöåú ðöèåå éùøàì áëðéñúï ìàøõ, ìäòîéã ìäí îìê åìäëøéú æøòå ùì òîì÷ åìáðåú áéú äáçéøä, àéðé éåãò àé æä îäï úçìä, ëùäåà àåîø ëé éã òì ëñ é - ä [åëå'], äåé àåîø ìäòîéã ìäí îìê úçìä åëå', åòãééï àéðé éåãò àí ìäëøéú æøòå ùì òîì÷ úçìä åàí ìáðåú áéú äáçéøä, ëùäåà àåîø åäðéç ìëí îëì àåéáéëí îñáéá åëå' åäéä äî÷åí àùø éáçø ä', äåé àåîø ìäëøéú æøòå ùì òîì÷ [úçìä], åëï áãåã äåà àåîø åéäé ëé éùá äîìê [ãåã] ááéúå åä' äðéç ìå îñáéá, åëúéá åéàîø äîìê àì ðúï äðáéà øàä ðà àðëé éåùá ááéú àøæéí åëå'.
- úåøú äîðçä ôøùú åéùìç / ãøùä éã òîåã 109
åèòí ééçåñï (îåøä ùí), îôðé ùäùí éú' öåä úîçä àú æëø òîì÷ åâå' åàéï ä÷á"ä øåöä ùúàáã àåîä àçøú, åàí ìà äéä ëåúá ééçåñï äéå áàéí åîàáãéí ëì æøò òùå åàéï øöåðå ùì ä÷á"ä áëê àìà îé ùòùä äøò äåà éòðù ää"ã åãåøù øòä úáåàðå. àîø ä÷á"ä ìáðé òîì÷ ìáã úîçå îúçú äùîéí àáì ìùàø áðé òùå àì úòùå ìäí îàåîä øò.
- øîá"í äìëåú îìëéí ôø÷ ä äìëä à
àéï äîìê ðìçí úçìä àìà îìçîú îöåä, åàé æå äéà îìçîú îöåä æå îìçîú ùáòä òîîéí, åîìçîú òîì÷, åòæøú éùøàì îéã öø ùáà òìéäí, åàçø ëê ðìçí áîìçîú äøùåú åäéà äîìçîä ùðìçí òí ùàø äòîéí ëãé ìäøçéá âáåì éùøàì åìäøáåú áâãåìúå åùîòå.
Des idées pour s’inspirer
But :
- Réfléchir sur la mémoire et ce que ça veut dire souvenir.
- Savoir pourquoi il est important de se souvenir.
- Apprendre qu’on est obligé de se souvenir d’Amalek, et de ce qu’ils ont fait.
Déroulement de la Péoula :
Première partie de la péoula :
Jeux de mémoire :
1. Memory – plusieurs cartes avec des dessins ou des mots en double, toutes à l’envers par terre. Il faut tourner deux cartes, et retrouver deux qui correspondent.
2. Je vais en Israël et je prends… - le premier hanih commence avec un objet qui commence avec un ‘a’, et puis le deuxième continue avec un objet en ‘b’ et repete l’objet en ‘a’ du premier hanih.
3. Objets – Le madrih place plusieurs objets par terre ou sur une table et les ‘hani’him ont 30 secondes pour regarder ce qu’il y a. Puis, le madrih recouvre les objets et les ‘‘hani’him doivent lister ce qu’il y avait. Autre version: quand les objets sont couverts, renvoie un des ‘‘hani’him (qui pense qu’il se souvient de tous les objets) de la salle, et enlève un ou deux des objets. Puis rappelle le hanih en dehors et découvre les objets. Il doit deviner le(s)quel(s) manque(nt).
4. Photos- le Madrih montre une grande feuille avec plein de photos collées de partout, (découpées dans les journaux ou autres magazines) et après l’avoir montrée quelques instants, les ‘hani’hims doivent se rappeler d’un maximum d’images et de détails.
5.
Deuxième partie de la péoula :
Entre ou après les jeux, on discute un peu ce que signifie le « souvenir ».
Commence par demander aux ‘hani’him quel est leur premier souvenir, et pourquoi ils s’en souviennent. (Un autre jeu est de passer de hanih au hanih en disant « Quand j’avais 0 ans, j’ai fait…Quand j’avais un an j’ai fait…etc. » Chacun donnera un souvenir de son enfance.)
La deuxième question à poser est s’il y a quelque chose, un événement dont tout le monde se souvient, mais toi tu n’arrives pas à t’en souvenir. Que ressens tu? Pourquoi est-il important de se souvenir? Dans quelles circonstances est-il important ?
Maintenant on lit le texte de la parachat zakhor:
éæ æÈëåÉø, àÅú àÂùÑÆø-òÈùÒÈä ìÀêÈ òÂîÈìÅ÷, áÌÇãÌÆøÆêÀ, áÌÀöÅàúÀëÆí îÄîÌÄöÀøÈéÄí. éç àÂùÑÆø ÷ÈøÀêÈ áÌÇãÌÆøÆêÀ, åÇéÀæÇðÌÅá áÌÀêÈ ëÌÈì-äÇðÌÆçÁùÑÈìÄéí àÇçÂøÆéêÈ--åÀàÇúÌÈä, òÈéÅó åÀéÈâÅòÇ; åÀìÉà éÈøÅà, àÁìÉ÷Äéí. éè åÀäÈéÈä áÌÀäÈðÄéçÇ ä' àÁìÉä÷éêÈ ìÀêÈ îÄëÌÈì-àÉéÀáÆéêÈ îÄñÌÈáÄéá, áÌÈàÈøÆõ àÂùÑÆø ä,-àÁìÉä÷éêÈ ðÉúÅï ìÀêÈ ðÇçÂìÈä ìÀøÄùÑÀúÌÈäÌ--úÌÄîÀçÆä àÆú-æÅëÆø òÂîÈìÅ÷, îÄúÌÇçÇú äÇùÌÑÈîÈéÄí; ìÉà, úÌÄùÑÀëÌÈç.
« Souviens toi de ce que t’a fait Amalek, lors de votre voyage, à la sortie d’Egypte. Comme il t ‘a surpris sur le chemin, et s’est jeté sur tous les faibles par derrière. Tu étais alors fatigué, à bout de force, et lui ne craignait pas D… . Aussi, lorsque l’Eternel ton D…, t’aura débarrassé de tous tes ennemis aux alentour, dans la pays qu’Il te donne en héritage, pour le posséder, tu effaceras le souvenir d’Amalek de dessous le ciel, ne l’oublie pas. »
Pourquoi doit-on se souvenir d’Amalek? Qu’est-ce qu’ils ont fait?
Qu’est-ce que c’est que le danger si on ne s’en souvient pas?
Pour les aider à répondre, racontez l’histoire aux ‘hani’hims :
Il y a deux ans, les amis faisaient un tiyoul. Un d’entre eux, Moshé, s’occupait du plan. Les amis se sont perdus pendant deux heures.
Aujourd’hui, les amis décident de faire un autre Tiyoul. Tout le monde se dispute alors de qui s’occupera du plan.
Moshé veut aussi. Il y a quelques amis qui se souviennent de la dernière fois, et d’autres qui ne s’en souviennent pas.
Proposez aux ‘hani’hims de représenter la scène …Laissez-les se disputer – jusqu’à que quelqu’un dise « souvenez vous de ce qui s’est passé la dernière fois… ! »
Ainsi nous voyons que lorsque nous nous souvenons des événements, nous évitons de faire des erreurs à nouveau. Lorsqu’un peuple se souvient de son passé, il sait quel est son but, la direction dans laquelle il doit aller.
Pour les plus grands, proposez un tableau (sans les réponses), et demandez aux ‘hani’hims de choisir une case et de répondre:
| INQUISITION | DESTRUCTION DU 2nd | ESCLAVAGE EN EGYPTE | SHOA |
Quand ? | 1492 | 3839 ou+70 | 2448 ou-1312 | 1939-1945 |
Où ? | Jérusalem | Egypte | Pays d’Europe | |
Citez des noms liés | Isabelle la Catholique Les Marranes | Titus, Rabbi Akiva, | Moché,Myriam Pharaon, Aaron… | Hitler, Anne Franck, Schindler …. |
Déroulement de l’histoire | Ils ont obligé les juifs à se convertir au catholicisme, ou à quitter le pays, sinon ils étaient tués. | Titus, roi de Rome, a détruit le temple, après la révolte de Bar Cohva | Esclavage des juifs,… | Les nazis, les ghettos, les camps.. |
Conclusion :
Faire réfléchir les ‘‘hani’hims sur le souvenir, de quoi se souvient on ? Pourquoi se rappelle t on mieux de tel ou tel évènement ?
Puis après en avoir discuté avec les ‘hani’hims, expliquez que plus les choses sont proches de nous, plus on s’en rappelle, plus cela nous touche, ou plus on en parle… c’est pourquoi on se rappelle plus de détails de la shoah, que de l’inquisition, par exemple. Le temps agit aussi sur les sentiments, et lorsque l’on a moins de sentiment, on oublie … Des lors nous fixons des dates précises pour se souvenir : les fêtes, les jours de jeunes, les lectures dans la Thora… nous vivons nos souvenir au cours de chaque fête, de leur symbole, les chansons, les histoires…
Ainsi nous voyons que comme il n’y a pas de jour spécial pour se souvenir de l’inquisition, nous ne connaissons pas grand chose à ce sujet alors que la sortie d’Egypte qui a eu lieu il y a beaucoup plus longtemps, nous connaissons énormément de détails….
C’est la raison pour laquelle nous lisons cette Paracha avant Pourim.
La Mitsva de se souvenir d’Amalek est une Mitsva Déoraita (de la Thora) que nous réalisons jusqu’à nos jours. C’est pourquoi nous restons silencieux lors de cette lecture à la synagogue afin de ne pas rater un seul mot.
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