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Dereh Eretz
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Resource Type: Peula in: French
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Dereh Eretz.doc (316 KB)
Message à transmettre :
Montrer l’importance de travailler sur ses midot pour être dans la voie du dereh eretz, dans le but de mieux faire les mitswot, de mieux être en cohérence avec soi-même, et de mieux servir D.
Le dereh eretz, on en a tous entendu parler, et on traduit généralement cette notion par politesse. En réalité, le dereh eretz est une philosophie articulée par le Rabbin Shimshon Raphaël Hirsch au 19ème siècle, qui est partie intégrante de la vie d’un juif, et qui consiste en un travail sur soi, sur son comportement, qui permet de se rapprocher des hommes, et de D.ieu.
I- Le dereh eretz : comment être dans cette voie ?
Le dereh eretz constitue un tout.
Dans un premier temps, la politesse, le respect des autres : il faut savoir dire merci, être reconnaissant envers les gens qui prennent d’eux-mêmes pour nous, c’est-à-dire par exemple, nos parents, nos professeurs, etc.
Ensuite, le dereh eretz se constitue de midot à travailler.
L’humilité, par exemple, est très importante. On retrouve cela dans
En étant humble, comment se mettre en colère ou faire du lashon ara ?
Le Ram’hal, dans son étude sur la colère, explique qu’il existe quatre types de colère. Il parle de "Celui qui s'emporte est comparé à un idolâtre" : Le coléreux, quant à lui a également du mal à servir Hashem, car il est en proie à son emportement. Il n'écoute plus sa raison, il n'écoute plus non plus les commandements de D... : il n'écoute plus que sa colère qui bouillonne en lui. Il ressemble à une bête sauvage, qui n'est pas capable de faire usage de son esprit et qui n’hésiterait pas à détruire le monde si seulement il en avait la possibilité. Rabbi Moshé Haim Luzzato conclue qu’il existe un cinquième degré qui est le degré de non-colère, c’est-à-dire que ce sentiment est complètement annihilé du cœur de l’homme.
Quant au Lashon Hara, si on en fait sur quelqu’un, c’est que l’on se sent supérieur, car capable d’exprimer un jugement sur lui, sans raison de droit. De plus, en faisant du lashon hara, on peut blesser des gens ou leur faire honte, et cela va à l’encontre totale des lois bein adam lehavero.
La bonne relation entre tous les hommes est la meilleur manière de revenir à D.ieu : C’est d'apprendre et d'appliquer les lois de la torah régissant les relations d'un homme envers son prochain (Orot atshouva chapitre 13, Rav Kook). En d'autres termes pour t'approcher de D.ieu, occupe toi des autres, c'est ce que H’ dit sur Avraham : « dereh achem, tsedaka oumichpat » (Le chemin de D. est la dîme est le jugement), la dîme étant le comportement de hessed avec les autres.
(Explication donnée par Rav Sultan)
Ainsi, pour être dans la voie du dereh eretz, il faut travailler sur l’ensemble de ses midot. Mais pourquoi le dereh eretz ? En quoi est-ce essentiel dans notre vie de juif ?
II- Le dereh eretz : l’importance pour un juif d’être dans cette voie :
Le dereh eretz est, littéralement, le chemin de la terre, c’est le chemin qui nous amène vers la terre (poussière). On peut alors faire un parallèle entre le sens littéral de dereh eretz et la mishna suivante (pirei avot, 3, 1):
« Akabia ben Mahalaleél disait:
Rappelle-toi constamment de trois choses et tu n'en viendras pas à transgresser. Sache d'où tu viens et vers quoi tu vas, et devant Qui tu auras à rendre des comptes.
D'où tu viens? D'une goutte imparfaite.
Où tu vas? Vers un endroit de poussière et de vermine.
Et devant qui tu auras à rendre des comptes? Devant le Roi des rois des rois, devant Ha Qadoche baroukh Hou, le Saint béni soit-Il. »
Nous devons constamment vivre en sachant 3 choses : que l’on provient de D.ieu, qu’à la fin de notre vie, nous nous retrouverons devant Lui, et nous retrouverons l’état premier, l’état de poussière. C’est cela qui nous fait agir en toute humilité. Nous dire que nous ne sommes que poussière (au sens figuré) et que nous allons devenir poussière (au sens propre). Sachant cela, nous ne pouvons que nous comporter modestement, avec dereh eretz : En effet, à l’instar de Moshé et Aaron, on peut se demander : « que sommes-nous pour nous mettre en colère après quelqu’un, pour faire du lashon hara sur telle personne, ou pour se sentir supérieurs à d’autres ? »
Revenons sur Shimshon Rafael Hirsch (1808–1888) : il s'est référé à son idéal éducationnel en citant Raban Gamliel dans Pirkei Avot (2:2) : "L'étude de
Le principe de
Le midrash vayikra raba va encore plus loin que cela en affirmant « derech eretz kadma latora », le dereh eretz précède
Enfin, dans le livre Tenouat Hamoussar (p.132), dans le chapitre décrivant l'éducation pratique de Rav Zundel de Salant, de mémoire bénie, il y est expliqué que parmi les traits de caractères importants de l'éducation sont: la modération dans tout ce que l’on entreprend et désire, la tranquillité mentale, la politesse et l'organisation. Il voyait en cela des conditions préalables pour une vie stable et intègre, une vie dans laquelle respecter les mitswot serait en cohérence avec soi-même, et pour avoir un bon renom dans la communauté. Il avait l'habitude de dire qu'un manque de derech eretz et d'ordre dans l’esprit, sont cause d'opinions confuses, qui causeraient un trouble dans le service d’Hakadosh barouh hou.
Message à transmettre :
Montrer l’importance de travailler sur ses midot pour être dans la voie du dereh eretz, dans le but de mieux faire les mitswot, de mieux être en cohérence avec soi-même, et de mieux servir D.
Idées de péoulot :
1ère partie :
Un madrih arrive déguisé complètement, de sorte que l’on ne le reconnaisse pas, dans un boucan énorme. Ses cos lui demandent son nom, si il va bien, etc. Il a perdu la mémoire ! Il va bien, mais il ne se rappelle de rien. On lui sert à manger, et il ne se rappelle même pas comment faire.
Là, on prend les hanihim à partie, leur demandant tour à tour d’expliquer quelque chose : Le premier montre comment on boit, l’autre comment on mange, l’autre comment on dort, etc.
Ensuite, un madrih va chercher « le livre pour apprendre à vivre » : il trouve «
2ème partie :
Hevraya alef :
Maintenant que l’homme a retrouvé la mémoire, on organise un ni-oui ni-non géant. (Rapport : il faut savoir gérer tout ce que l’on dit, des choses sortent naturellement de nous alors que nous ne devrions pas.)
Enfin, un madrih va d’un côté de la salle avec une pancarte OUI et l’autre NON : Les hanihim doivent se diriger vers la réponse à des questions que les madrihim poseront, telles que : « peut-on aider une femme âgée dans la rue en portant ses sacs shabbat ?» « Peut-on l’aider à se relever, en sachant que nous la portons, quand elle est tombée pendant shabbat ? », etc.
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