Bnei Akiva Olami
 
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La Tolerance Et Itshak Rabin

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BUT : La choveret exploite divers sous-thèmes. Vous pouvez choisir d’axer le péoula sur un point en particulier ou en general, mais toujours en soulignant l’œuvre d’ Yitzhak Rabin.


Resource Contents

Yitzhak Rabin, alors premier ministre d’Israel déclara « La paix entre des nations est une paix entre des peuples. C’est un témoignage de confiance et d’appréciation. Les dirigeants peuvent montrer le chemin mais c’est le peuple lui-même qui doit faire le voyage. »

4 novembre, 1995 : Rabin est assassiné après avoir assisté à un important rassemblement à Tel-Aviv, sur la place de la mairie, depuis lors appelée « Kikar Rabin », place Rabin.

 

åÀùÑÈôÇè áÌÅéï äÇâÌåÉéÄí, åÀäåÉëÄéçÇ ìÀòÇîÌÄéí øÇáÌÄéí; åÀëÄúÌÀúåÌ çÇøÀáåÉúÈí ìÀàÄúÌÄéí, åÇçÂðÄéúåÉúÅéäÆí ìÀîÇæÀîÅøåÉú--ìÉà-éÄùÌÒÈà âåÉé àÆì-âÌåÉé çÆøÆá, åÀìÉà-éÄìÀîÀãåÌ òåÉã îÄìÀçÈîÈä.

Il sera un arbitre entre les nations et le précepteur de peuples nombreux; ceux-ci alors de leurs glaives forgeront des socs de charrue et de leurs lances des serpettes; un peuple ne tirera plus l'épée contre un autre peuple, et on n'apprendra plus l'art des combats. (Isaïe, II, 4)

Ainsi, l’état idéal du monde, c’est-à-dire celui des temps messianiques, est la paix. Or, comment être en paix avec son voisin si on le n’accepte pas ? C’était le message que portait Yitzhak Rabin : l’acceptation de l’autre.

Tolérance : Respect envers les idées, les croyances ou les pratiques des autres quand elles sont différentes ou contraires aux nôtres.

Tolérer est donc une force en soi, pour soi. C'est accepter ce que l'on pourrait condamner, c'est laisser à autrui la jouissance de son libre-arbitre et les convictions qui sont les siennes. C'est abdiquer une partie de son pouvoir et de sa capacité à la colère.

Ainsi la Mishna affirme-t-elle :

áï æåîà àåîø, àéæä äåà çëí--äìîã îëì àãí, ùðàîø "îëì îìîãéé, äùëìúé" (úäéìéí ÷éè,öè)

Ben Zoma disait : « Qui est sage ? Celui qui apprend de tout homme, comme il est dit : (Psaumes, 119, 99) : « De tous ceux qui m’ont enseigné j’ai appris » […] » (Pirké Avot, IV, 1)

Si vous lisez ce passage, même superficiellement, il saute aux yeux que la Mishna ne fait pas de référence spécifique aux Juifs. Il n'y a pas deux personnes exactement pareilles, mais, grâce aux différences, nous pouvons nous enrichir et apprendre. Tout serait très monotone et ennuyeux, si nous étions tous pareils et pensions la même chose : nous pouvons aussi trouver des choses en commun avec d'autres personnes et nous pouvons également coexister avec d'autres en ayant des différences et en apprenant d'elles.

Le racisme et les stéréotypes

La réaction des Juifs qui rejettent tout ce qui n’est pas comme eux sont ridicules. Comment le peuple le plus persécuté de l’Histoire, qui a connu une des plus meurtrières et traumatisantes, sinon la plus, peut-il ne pas accepter l’autre ? Et comment être accepté si soi-même on n’accepte pas l’autre ? Certaines personnes qui disent « Les Chinois volent nos boulots », « les Jaunes achètent l’Amérique » ; des Blancs qui prennent les Noirs pour des sous-hommes, des Noirs qui pensent la même chose des Blancs ; certains sont religieux, d’autres pas. Cela n’est que l’expression d’une profonde bêtise et ignorance.

De la même manière, ceux qui dénigrent leur pays d’origine ne valent pas mieux que les émeutiers de Villiers-le-Bel :

øáé çððéä ñâï äëåäðéí àåîø, äåé îúôìì áùìåîä ùì îìëåú--ùàìîìà îåøàä, àéù àú øéòäå çééí áìòå.

Rabbi Chanina, vice-grand-prêtre, disait : « Prie pour la paix de l’Etat, car sans sa crainte les hommes s’entredévoreraient tout vifs. » (Pirké Avot, III, 2).

 

La France nous a accueillis ; elle a naturalisé, parmi tous les Algériens, uniquement les Juifs (par le décret Crémieux) ; et nous n’en serions pas reconnaissants ? Bien évidemment, certains diront : « Beaucoup de Français ont collaboré. » Et alors ? Est-il possible de trouver une seule nation sans un seul antisémite ? La phrase du Rav Kook convient à nouveau : « Je préfère pécher par amour gratuit que par haine gratuite. »

Et de la même manière, ce n’est parce que nous sommes le « Peuple élu » que les Juifs sont forcément meilleurs que les autres. Nous sommes favorisés par un lien spécial avec Dieu, mais cela ne fait pas de nous des êtres supérieurs.

Il n’y a aucune raison de haïr gratuitement les Musulmans, les Chrétiens, ou les Noirs ; il est juste de s’opposer aux terroristes, aux extrémistes qui pensent qu’on devrait brûler ces Youpins buveurs de sang, et aux mangeurs de chair humaine Zoulouland (si tant est qu’ils existent). On ne peut haïr quelqu’un si ce quelqu’un ne fait rien pour nous nuire. Il n’y a pas de généralité : il y a des « bons » et des « méchants » dans tous les peuples.

Le Rambam lui-même statue :

åëï ëì âåé ùàéðå òåáã òáåãä æøä, ëâåï àìå äéùîòàìééí [...]; åëï äåøå ëì äâàåðéí.  àáì äðåöøééí--òåáãé òáåãä æøä äï

[…] Et ainsi tout non-Juif qui ne pratique pas l’idolâtrie, comme par exemple les Musulmans […] ; et ainsi ont statué tous les Geonim. Mais les Chrétiens, ils sont idolâtres. (Hilchot Maachalot Asurot XI, 4 ou 7 selon les éditions)

Ainsi, le Rambam ne condamne pas simplement parce qu’ils sont différents, mais parce que certains ont une croyance qui peut être néfaste au peuple juif. Et encore, il ne les condamne même pas ! Voyez :

åëì äãáøéí äàìå ùì éùåò äðåöøé, åùì æä äéùîòàìé ùòîã àçøéå--àéðï àìà ìééùø ãøê ìîìê äîùéç, åìú÷ï àú äòåìí ëåìå ìòáåã àú ä' áéçã:  ùðàîø "ëé àæ àäôåê àì òîéí, ùôä áøåøä, ì÷øåà ëåìí áùí ä', åìòåáãå ùëí àçã" (øàä öôðéä â,è).

Et toutes les paroles de Jésus le Chrétien, et du Musulman qui est venu après lui, ils ne sont que pour faciliter le chemin au Roi Messie, et pour améliorer le monde entier pour servir Dieu ensemble, comme il est dit : « Mais alors aussi je gratifierai les peuples d'un idiome épuré, pour que tous ils invoquent le nom de l'Eternel et l'adorent d'un cœur unanime. » (Céphania, III, 9) (Hilkhot Melachim, XI, 11 ou 4 selon les éditions).

Tous les êtres humains font partie du plan divin.

Pourtant, le judaïsme doit tenir une position médiane ; entre le respect dû à ceux qui, parmi les juifs, se sont affranchis de tout rituel religieux mais dont l'extrême assimilation peut, en soi, menacer la survivance même du judaïsme et ceux qui font des textes une interprétation littérale et entendent laisser à la porte les juifs qui ne s'y conforment pas. L'excès de tolérance, à l'un ou l'autre de ces courants, est en soi, une menace pour le judaïsme, un judaïsme qui nous parle une langue intime où, être juif est d'abord une relation de soi à soi, qui accueille celui qui croit à la Torah et celui qui n'y croit pas.

Je vous dirige vers http://fr.madrichim.org/Contents.aspx?id=441 pour la biographie de Rabin et beaucoup de textes sur lui.


BUT : La choveret exploite divers sous-thèmes. Vous pouvez choisir d’axer le péoula sur un point en particulier ou en general, mais toujours en soulignant l’œuvre d’ Yitzhak Rabin.

Conseil de Hadracha de la semaine :
NE JAMAIS TOURNER EN RIDICULE UN CHANICH, PAR EXEMPLE AVEC UN JEU HUMILIANT. REFLECHISSEZ BIEN AVANT DE FAIRE UN JEU NOUVEAU, MAIS NE FAITES PAS TOUJOURS LES MEMES.

Chevraya Alpeh

1)     Faites un Tabou, avec des noms de religions ou de pays, avec des mots sensibles à éviter (« terroristes », « Allah », « Palestine » pour les Musulmans, etc.)

2)     Faire des groupes de deux (ou plus), et leur demander ce qu’ils ont de différents entre eux et ce qu’ils ont en commun, physiquement ou mentalement. La conclusion doit être que nous sommes tous différents, qu’il n'y a pas deux personnes exactement pareilles, mais que grâce aux différences, nous pouvons nous enrichir et apprendre.

3)     Mettre en relation avec la vie d’Itzhak Rabin (avec de la déco et/ou des images par terre), et rappeler qu’il a été assassiné le 12 Cheshvan (ou 4 novembre), date qui approche, par un intolérant (évitez le débat de l’identité de son assassin) qui ne voulait pas de la paix (évitez aussi le sujet de la propriété des territoires occupés par les « Palestiniens » en Israel).

 

Chevraya Beth

1)     Le Tabou marche aussi (voir plus haut), ou alors un débat sur ce qu’est exactement le racisme.

2)     Leur demander de mettre en relation la définition de la tolérance et la vie de Rabin. Vous pouvez leur poser des questions : 

a.     S'ils croient que Itzhak Rabin a été une personne tolérante. S'ils pensent que cela lui fut facile de s’asseoir pour dialoguer avec des dirigeants de pays arabes pour négocier la paix. 

b.     S'ils croient qu'Israël a dû céder sur certains points pour converser et décider la paix avec les pays arabes. 

c.     Si les pays arabes ont aussi dû céder sur certains aspects pour décider la paix avec Israël.

3)     Rappeler l’anniversaire de l’assassinat de Rabin, puis expliquer pourquoi la tolérance est si importante.