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Pourim De Nos Jours
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Resource Type: Peula in: French
Age 8 - 14
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Estimated Time: 45 minutes
Pourim de nos jours.doc (41 KB)
Montrer l’universalité de l’histoire de ôåøéí.
Le premier Pourim…
« Puis Aman dit au roi A’hashvérosh : « il est une nation répandue, disséminée parmi les autres nations dans toutes les provinces de ton royaume (…). Si tel est le bon plaisir du roi, qu’il soit rendu un ordre écrit de les faire périr » (…). Et par les courriers, les lettres furent expédiées dans toutes les provinces du roi, ordonnant de détruire, exterminer et anéantir tous les Juifs – jeunes et vieux, enfants et femmes ».
(Méguilat Esther, chapitre 3).
Certains d’entre vous ont fait le voyage en Pologne. Tous ont, en tous cas, au moins déjà lu des récits et des témoignages sur la Shoa. « La Solution Finale ». C’est le plan diabolique décidé par Hitler et ses complices, que leurs noms soient effacés. Ils décidèrent d’en finir une bonne fois pour toutes avec le peuple Juif. Ils envoyèrent un ordre dans toutes les provinces du « royaume allemand » : l’Allemagne à proprement parlé, les pays qui s’étaient alliés à elle et les pays qu’elle avait vaincus. Détruire, exterminer et anéantir tous les Juifs – jeunes et vieux, enfants et femmes.
Qu’a demandé Aman à A’hashvérosh ? Aman a purement et simplement voulu une Shoa. Et A’hashvérosh a purement et simplement dit « oui » en lui cédant son anneau.
« Et dans chacune des provinces, partout où parvinrent l’ordre du roi et son édit, ce fut un grand deuil pour les Juifs, accompagné de jeûnes, de pleurs et de lamentations ».
(Méguilat Esther, chapitre 4).
La peur. La peur terrible s’empare de chaque parent juif. La date a été annoncée. Le 13e jour du 12e mois, le 13 Adar, la foule barbare va venir nous massacrer. Ils sont remplis de haine, ils sont endoctrinés. Et rien ne saurait les calmer. Ils vont venir et nous allons tous périr, selon ce qu’a ordonné le décret royal. Les Juifs jeûnent, pleurent et se lamentent. Peut être cherchent-ils aussi des cachettes. Peut-être tentent-ils aussi d’acheter leurs connaissances non – Juives pour qu’elles leur laissent la vie sauve le jour du grand pogrom. On prie. On prie et on pleure.
« Puis Esther revint à la charge pour parler au roi ; elle se jeta à ses pieds et, en pleurant, le supplia d’annuler le funeste dessein d’Aman (…) et dit « comment pourrais-je être témoin de la calamité qui atteindrait mon peuple ? » »
(Méguilat Esther, chapitre 8).
A nouveau, des larmes. Mais des larmes de soulagement et de joie, cette fois ! Nous n’allons pas mourir ! Le décret est annulé. Plus encore, il est inversé, puisque les Juifs reçoivent l’autorisation de se défendre et de tuer « tout attroupement de populace qui les attaquerait » (Méguilat Esther, 8-11). Nous allons vivre !!! Esther a risqué sa vie pour nous, lorsqu’elle s’est introduite dans la cour intérieure du palais du roi, sans y avoir été autorisée. Elle a joué de son intelligence en invitant Aman et A’hashvérosh à deux reprises. Elle a demandé à A’hashvérosh d’annuler son décret et… elle lui a appris la vérité : elle est Juive. A’hashvérosh avait tué sa première femme pour moins que ça. Mais notre courageuse Esther est allée jusqu’au bout ! Et nous allons vivre !
''ìéäåãéí äéúä àåøä åùîçä åùùåï åé÷ø''
« Il y eut pour les Juifs lumière, joie, allégresse et jour de fête »
(Méguilat Esther, chapitre 8).
Pourim 1953 : l’affaire des « Blouses Blanches ».
Prends le temps de lire ceci, ça en vaut le coup !
Tout le monde sait qu’Hitler était antisémite ! Mais qui sait à quel point Staline l’était… ? Et qui est au courant qu’il a failli faire déporter 3 millions de Juifs dans deux régions glaciales : la Sibérie et le Grand Nord en 1953, huit ans après la fin de la Shoa ?
L’URSS était une véritable dictature. Tout y était contrôlé (religion, littérature, spectacles, presse, idées politiques…). Ceux qui s’écartaient de la « ligne de pensée » du Parti Communiste prenaient de grands risques : ils pouvaient être arrêtés, mis en prison, torturés, déportés dans un camp de travail où l’on pouvait facilement mourir de froid (le Goulag) ou bien encore être exécuté d’une balle dans la tête. Mais Staline était malin et il savait qu’il ne pouvait pas mettre en prison ou assassiner des gens, comme ça, juste parce qu’ils pensaient un peu différemment des autres. Des faux procès, avec des faux témoins et des fausses preuves étaient donc mis en place pour faire croire à tout le monde que les gens arrêtés étaient de dangereux espions ou criminels. Parfois, on ne prenait même pas la peine de fabriquer tous ces montages. On écrivait de faux aveux et l’on obligeait les personnes arrêtées à les signer, sous la torture ou la menace d’un pistolet sur la tempe.
En ce qui concerne les Juifs, la pratique des mitsvot était fortement réprimée. Le sionisme était quant à lui assimilé à un crime politique. Donc ceux qui revendiquaient un peu trop fort leurs convictions religieuses ou politiques encouraient les peines mentionnées plus haut.
Staline procédait souvent à des transferts ou à des déportations de populations entières, que ce soit en guise de « punition » contre des crimes commis ou simplement en guise de « prévention » contre des crimes à venir.
Cette fois, en 1953, Staline avait décidé de s’en prendre aux Juifs. C’est ainsi qu’au mois de Janvier, neuf Juifs, neuf médecins réputés furent accusés d’avoir assassiné des dirigeants soviétiques en ayant saboté leurs traitements médicaux. Les neuf médecins, appelés les « Blouses Blanches » furent arrêtés. Mais Staline ne s’arrêta pas là. Les trois millions de Juifs qui vivaient alors en URSS devaient être déportés en Sibérie ou dans le Grand Nord, deux régions frigorifiques. La date du 5 Mars passe pour avoir été retenue comme date de lancement de ce transfert de population.
Le 27 Février 1953, Staline se rendit au théâtre. Il était seul dans sa loge. Ne se sentant pas très bien, il quitta le théâtre avant la fin de la pièce. Le lendemain, Staline se montra plus agressif que jamais avec ses collaborateurs. Le Dimanche 1er Mars, le dictateur resta enfermé dans ses appartements. Ses domestiques n’avaient pas le droit d’entrer sans y avoir été appelés (cela vous rappelle t’il quelque chose ?). Quand le soir tomba, la lumière s’alluma dans son bureau. C’était donc que tout allait bien. Mais Staline resta enfermé. A onze heures du soir, on força la porte et Staline fut retrouvé allongé sur le sol, inconscient et souillé d’urine. L’agonie se prolonga quatre jours : Staline mourut le 5 Mars à neuf heure cinquante du matin. A Moscou, il n’échappa à personne que c’était le jour même où devait avoir lieu la déportation des Juifs. Mais il y a une autre coïncidence, plus frappante encore… : Le 1er Mars, jour où le maître de l’URSS a subi son accident cardio-vasculaire, correspondait en 1953 à la fête juive de Pourim qui commémore l’échec du génocide prévu par Aman !
(tiré du livre Le retour de la Russie, de Michel Gurfinkiel).
La morale de cette histoire…
Comme cela s’est déjà produit des siècles auparavant, lors de la « 1ère histoire de Pourim », ä' est intervenu de façon cachée pour sauver les Juifs. La fête de Pourim marque le renversement de situation. Alors que tout semblait perdu pour les Juifs, ä' a fait un grand miracle et c’est Aman, ses fils et tous ceux qui avaient prévu d’attaquer les Juifs qui ont finalement été mis à mort. De même, en 1953, D’… a choisi la date de Pourim pour punir celui qui avait fait le projet de faire du mal aux Juifs. Il est difficile de parler de hasard… !
Nos çëîéí nous enseignent que le mois d’Adar est un mois particulièrement favorable au òí éùøàì. S’il l’on est impliqué dans une affaire, il est conseillé d’organiser le procès au mois d’Adar car l’on dit que les « bons retournements de situations » surviennent souvent à cette période de l’année.
Pourquoi se déguise t’on à Pourim ?
Hachem peut intervenir de deux façons dans le monde. Il peut réaliser de « grands » miracles bien voyants, comme c’était le cas au moment de la sortie d’Egypte, par exemple. Mais Il peut aussi choisir des moyens plus discrets, comme un stupide accident cardio-vasculaire. Chacun est libre d’interpréter ce qui arrive au peuple juif comme étant le « fruit du hasard » ou bien comme étant l’action de D’… . Le nom d’Hachem n’apparaît pas une seule fois dans toute la méguila. Cependant, les commentateurs expliquent qu’à chaque fois qu’à chaque fois que le mot « haméle’h » (le roi) est écrit, il fait allusion au Roi des rois, à Hachem alors que lorsqu’il est écrit « A’hashvérosh », on parle bien du roi de Perse. Cela montre bien qu’Hachem ne nous a pas abandonnés et qu’Il s’est occupé de nous, discrètement, tout le long de l’histoire de Pourim. Se déguiser, c’est faire preuve de discrétion, c’est se dissimuler. C’est ce qu’a fait Hachem à Pourim, en nous sauvant de la main du méchant Aman de façon voilée, cachée. Le fait de se déguiser à Pourim est une façon de montrer qu’on a bien compris qu’Hachem, même « déguisé » est toujours près de nous et nous aide.
Des idées pour s’inspirer
But :
Montrer l’universalité de l’histoire de ôåøéí.
Déroulement de la Péoula :
Etape n°1 : Cacher des enveloppes dans le ‘héder péoula. Les ‘hani’him, divisés en deux équipes doivent en trouver le maximum. Chaque enveloppe trouvée rapporte un point à l’équipe.
Etape n°2 : Le jury (les madri’him) récupère les enveloppes qui contiennent chacune une question écrite de façon codée (exemple : écrite en français mais avec des lettres hébraïques etc.). Les questions peuvent porter sur l’histoire de Pourim (Quel était le 2e prénom d’Esther ? Quel est le 1er mot de la méguila ? Quelles sont les 4 mitsvot de Pourim ? Quel était le prénom de la première femme d’A’hashvérosh ? Celui de celle d’Aman ? Qui a voulu faire un complot contre le roi ? Quelle était la capitale du royaume d’A’hashvérosh ? etc.). Pour chaque enveloppe, l’épreuve est double : il faut d’une part réussir à déchiffrer le code (la 1ère équipe qui y parvient gagne un point) et de l’autre répondre le plus rapidement possible à la question posée (idem).
Etape n°3 : Apporter des déguisements. Les ‘hani’him, déguisés, doivent jouer des petites mises en scène (sur Pourim ou autre). La mise en scène la mieux jouée, ou bien la plus drôle fait gagner des points à son équipe.
Conclusion :
De même qu’au cours des étapes n°1 et n°2, tout était caché (les enveloppes, le langage codé…), toute l’histoire de Pourim repose sur l’idée de « ce qui est caché » (le nom d’Hachem qui n’est pas mentionné une seule fois de façon explicite de toute la méguila alors que c’est Lui qui a permis que les Juifs soient sauvés ; le prénom « Esther » qui signifie « je cacherai », explication de la coutume de se déguiser etc.). De la même façon, on peut interpréter tout ce qui survient comme étant dû à « un coup de chance » ou bien, on peut réaliser que tout est dû à l’intervention (CACHEE) d’Hachem. Pour les plus grands : raconter l’histoire du Pourim 1953.